On dirait un vendeur de pneu dans un garage américain

On me vire par la porte et hop je reviens par la fenêtre, d'où l'intérêt d'être un courant d'air.

C'est ainsi qu'aussitôt suspendu de Canal Plus, je me rabats illico sur 20 mn, grand journal d'investigation et accessoirement torche-popotin gratuit. Sachez le, ce n'est pas cet obscur groupuscule gauchiste probablement affilié à Al Qaida qu'est le CSA, qui m'empêchera d'être le porte-parole emblèmatique de toute une génération marquée au fer rouge par Loft Story.

Pour moi donc, l'Internet est darwinien et ce sont les internautes eux-mêmes qui font leur sélection.

Les meilleurs émergent, ceux qui sont médiocres restent dans l'oubli.

Autant vous dire qu'avec mes trois milliards de jeunes filles humides qui se connectent chaque jour à mon blog, c'est moi le meilleur, the best comme disent les anglosaxons, el mejor comme disent les Mexicains d'Afrique centrale. Même chose pour la musique, la télé, le national-socialisme : si t'es pas connu, c'est que quelque part, t'es un gros nul et que tu es probablement destiné à connaître le triste sort des dinosaures rayés de la terre pour ne pas avoir su sucer la bite de la bonne personne au bon moment. Le fait que je sois pdg de la blogosphère, n'explique en rien le succès phénoménal de mon blog, succès bâti je vous le rappelle, sur l'impertinence des mes idées subversives qui font de moi un sacré polémiste et sur la beauté électrisante de mon style chatoyant.

Sans compter que comme les banquiers de Suisse et des îles Caïmans, j'ai une déontologie. Pour moi, ma déontologie de blogueur c'est de laisser les commentaires ouverts non modérés et accessoirement de publier les adresses IP de ceux qui me cassent les couilles. C’est très efficace pour identifier immédiatement des élements asociaux du Web. C'est pourquoi j'accepte les commentaires critiques même si parfois ils sont d'une violence inouïe.