Cela fait déjà 12 ans que je suis dans le bu$ine$$ de l’internet. Plusieurs fois, fortement poussé par la quasi majorité de la blogosphère française, j’ai failli m’établir aux Etats-Unis où je me rends plusieurs dizaines de fois par an (la carte orange du Concorde me facilite bien les choses). Ce pays met notamment au centre de la société le travail des salariés, la flexibilité des salariés, la réussite des patrons, le mérite des sérial-killers. Mais depuis trois ans, je participe au Woodstock de Davos avec des milliers de leaders aussi riches que moi de tous horizons, venus du monde entier. Cela a ouvert mes grands yeux de poisson rouge et donné envie de m’impliquer en France. Aujourd’hui, Nicolas incarne les valeurs que je recherche Outre-Atlantique : travail, famille, profit.
En m’engageant dans le maquis, j’ai eu envie de combattre les mensonges racontés aux jeunes depuis l’ère stalinienne mitterrandienne. En premier lieu celui à propos du travail et le fait qu’on pourrait réussir en travaillant moins. Ce n’est pas parce que depuis le XIX° siècle le temps de travail pour tous diminue et que dans le même temps le pays s’enrichit, que l’on doit croire qu’il est possible de généraliser ma situation personnelle à tous les Français !
Résultat : aujourd’hui, les jeunes considèrent qu’ils n’ont plus que des droits. Ils veulent péter plus haut que le cul de leur patron ! Je le vois bien au sein de ma propre entreprise. J’ai ainsi eu une excellente collaboratrice, sortie d’HEC qui voulait s’en aller, elle ne supportait plus mes conversations démocratiques du lundi matin. Je lui ai dit : 'très bien, je te ferai une lettre de références'. Mais elle m’a demandé de la licencier. Vous savez pourquoi? Pour pouvoir se payer plusieurs mois de vacances. C’est ni plus ni moins une honte ! Il ne faut pas confondre mon grand front dégarni avec le Front Populaire ! Du coup, pour me remettre de mes émotions, je me suis parti illico aux Etats-Unis ! Aujourd’hui, il y a une génération de jeunes qui sont cools. Mais ils n’ont pas compris que partout dans le monde, on se défonce et pas seulement à la coke. Et je suis en première ligne quand je dis ça!
En m’engageant, j’ai aussi voulu aider à combattre un autre mensonge : celui de faire croire qu’on va arrêter la mondialisation. L’autre jour, j’ai failli avoir un accident de quatre quatre quand j’ai entendu à la radio Ségolène Royal dire qu’elle allait 'convoquer' le patron d’Aubade. La délocalisation des calendriers érotiques est inévitable ! Les adolescents de 15 ans n’auront qu’à se branler sur les pages lingerie du catalogue de la Redoute ! La mondialisation capitaliste n’est pas l’œuvre des Hommes mais de Dieu : or on ne peut aller à l’encontre de la volonté divine !
Pour moi, internet est le symbole même de la mondialisation en gestation. Je le dis comme je le pense. D’ailleurs si le sujet vous intéresse sachez que pour 5000 euros la journée j’organise sur la question de nombreux séminaires (mais attention je ne fournis pas les gants de boxe pour enculer les mouches).
En France, et plus généralement en Europe d’ailleurs, l’économie de l’internet est à l’image du pape de la blogosphère, peu évoluée. L’écosystème du Web est basé sur l’esprit d’entreprise. De par mon expérience, j’ai appris que tout le monde peut devenir entrepreneur même le pire des crétins !
La clef, c’est d’avoir une formation HEC.
Mais en France, on n’est plus habitué à se plaindre qu’à se battre contre les autres pour réussir. Si je fais comme tout le monde, je me plains. A la limite, je comprends très bien Laurence Parisot qui se plaint toujours de payer trop de cotisations sociales. Je comprends aussi très bien Johnny Hallyday qui se plaint de payer trop d’impôt. Moi-même je me plains souvent de l’entrave que représente le Code du travail. Je me sens comme un grand fauve qui ne peut pas bouffer autant de gazelles qui le souhaiterait…
Vous faites beaucoup référence au système américain. Ne pensez-vous pas qu’il diffère notablement de la culture hexagonale et qu’il fait un peu peur aux Français ?
De toute façon, c’est ça ou notre pays va dans le mur de Berlin! Pour que cela ne se produise pas, je considère qu’il est de mon devoir d’aider Sarko à gagner. Chaque bouse a besoin de sa mouche !
Justement, quel est votre rôle dans cette campagne ?
Je donne un coup de main à Nicolas et éventuellement un doigt à Cécilia. J’ai mon bureau tout en étant bénévole : actuellement, je consacre deux tiers de mon temps à cette campagne et un tiers à la boîte que je suis en train de créer. C'est dire si le boulot de pdg laisse du temps de libre! Je peux me le permettre financièrement grâce aux trois entreprises que j’ai vendues. N'oubliez pas que les salariés sont une marchandise comme les autres! Au Moyen Age, quand un seigneur vendait ses terres, il les vendait avec ses fermes, ses vaches et ses serfs! Au fond, je ne fais que renouer avec une antique tradition moyenâgeuse ô combien pittoresque!
Pour répondre à votre question, j’anime une équipe d’une dizaine de permanents aussi glandeurs que moi. Nous travaillons sur trois axes. Il y a d’abord le site sarko.fr, plus institutionnel, qui suit à la talonnette le moindre pas du candidat, grâce notamment à la NSTV, la chaîne télé de Nicolas Sarkozy. On voulait rendre cette chaîne obligatoire dans tous les foyers malheureusement Tf1 a porté plainte pour concurrence déloyale. Il y a ensuite le site debat-karscher.fr pour les débats, très peu modérés. Il y a enfin kopdesarkozy le site des ultras, ce sont les plus enragés. D’ailleurs pour prévenir la violence, comme en Italie, nous allons organiser les meetings de l’UMP en huis clos.
Moi, je m’occupe plus spécifiquement des brèves de comptoirs. Je suis aussi chargé d’éclairer la politique du candidat en matière d’internet. Il faut dire qu'avec ma grosse tête d'ampoule, je suis une lumière! Hi hi hi! Je viens ainsi de rédiger une note sur le sujet destinée à la direction de l’équipe de campagne. Je crois que je vais en faire un livre, ça serait dommage de gâcher.
Ne pensez-vous pas que votre engagement pourrait nuire à vos affaires ?
Non. Penser est quelque chose de bien français. En ce qui me concerne, je combats ce que j’appelle la beauté de la neutralité dans les affaires. A bas la Suisse! D’ailleurs Mr Renault en 1940, avait très bien compris ce concept! On m’a dit : ‘En t’engageant, tu risques plein de choses, tu vas perdre des clients’. Mais je m’en fous ! De tout ! A HEC, on m’appelait le punk ! J’ai pris parti pour Sarkozy et sur la photo ci jointe, j’essaye de convaincre qu’en dépit de sa petite taille, le kiki de Nicolas est aussi grand que ça !
Je sais c’est démago mais si on veut toucher la ménagère de moins de 50 ans il ne faut pas lésiner sur la propagande ! Pour moi, les blogs que j’héberge c’est comme une conversation sur le web qui améliore la démocratie ! A si seulement Périclès m’avait connu !
Qu’avez-vous appris en politique ?
C’est passionnant de vivre une campagne présidentielle de l’intérieur. C’est tellement plus rigolo que d’aller bosser. C’est une manière de glander très différente de celle du monde des affaires. Les banquets y sont moins organisés, plus spontanés, plus arrosés. La preuve qu’on est dans un pays très convivial, où l’on sait vivre. Mais en fait, j'ai l'impression de me trouver dans une entreprise. Je suis en stage non rémunéré, je fais des photocopies, apporte le café à Jean-François Coppé, rigole aux blagues du boss, je me trouve dans une situation totalement précaire. Il faut que je vous dise : avant de faire HEC, j’ai fait l’école du cirque !
Qu’espérez-vous pour vous si Nicolas Sarkozy l’emporte ?
A part la mort du code du travail et la suppression du droit de grève ? A vrai dire, je n’en sais rien ! Je continuerai peut-être à l’aider mais sans avoir de rôle officiel. Je travaille avec des gens qui à défaut d’être de très grande taille sont de très grande qualité, c’est un vrai plaisir. Je me sens très libre. Comme je vous l’ai dit, je ne suis pas rémunéré et je ne le serai pas. Quoiqu’il arrive, avant d’être un citoyen, je reste un entrepreneur. Les affaires avant tout.
Et que ferez-vous si votre candidat est battu ?
Je suis très optimiste. Mais si la gauche l’emporte, j’irai bouder à San Francisco. J’ai toujours été mauvais perdant. Le plus drôle c’est que si mon candidat gagne, les pauvres eux ne pourront pas quitter le 9.3.
6 commentaires:
clap clap clap !!!
fulgurant...
Cultissime.
Le Concorde, par contre... :o)
Arbeit macht frei !!!!$$$!!!
ca fait du bien de rire de l'autre taré, le probleme c'est que ca donne envie d'aller voir son blog pot de chambre pour voir s'il a vraiment sorti ces horreurs,une sorte d'addiction malsaine, parce que lui ce qu'il veut c'est juste qu'on passe le voir pour vendre ses panneaux de pub plus chers.
Apres sur son site on sait plus quoi faire on a envie de le taper en fait, de l'insulter ensuite et puis on se raisonne on se dit qu'on va se poser, trouver des arguments, reflechir, pour essayer de soigner ce grand malade qui s'ignore, mais rien n'y fait il n'ecoute que sa CB, on enferme des gens pour moins que ça, alors depité abattu on revient voir loique et sa prose, on se delecte on se calme on revient a la normale
Merci Loique
Je pense qu'on sous-estime le potentiel de voix que Loic peut faire basculer … de l'autre coté.
Aussi je propose de lancer une campagne web de bon goût basée sur ce logo:
Si elle passe, je me casse
magnifique. Un des meilleurs posts de ce blog (qui en compte pourtant des bien gratinés), je m'incline haut et bas devant tant de foldinguerie, de maîtrise, de sens de la formule...à quand le livre ?
This waas lovely to read
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