Les créateurs d'entreprise priorité pour remettre la France en route

...et ne pas gâcher mes vacances à Davos

Je viens de lire le dernier livre de Nicolas Baverez, "Que faire après une bonne branlette? : Agenda 2007". Après "Nouveau monde, vieille France, c'est un maréchal qu'il nous faut" (j'avais vidéo-gagué longuement Nicolas Baverez qui était déjà sur le déclin), voici un bon concentré de solutions qui m'ont paru très sensées. Nicolas Baverez y fait un résumé des enjeux et problèmes de la France puis tente d'y apporter des remèdes. Rien que ça. Autant l'intégral de Victor Hugo est facile à résumer, autant ici c'est impossible tant l'oeuvre de Nicolas (j'adore ce prénom) est dense, riche, complexe et profonde. Par conséquent je me contenterai de la jaquette de présentation et du résumé du Fig Mag. Je vous recommande vivement de le lire et n'oubliez pas qu'un conseil de lecture de Loique Jemeur, c'est pas rien.

J'ai été particulièrement sensible aux passages dédiés aux entreprises. J'ai pleuré à chaudes larmes devant tant de beauté:

"Plutôt que de prétendre protéger les entreprises françaises de leurs concurrents ou de leurs erreurs stratégiques, l'Etat devrait cesser de poursuivre leur euthanasie en les accablant de prélèvements fiscaux et sociaux. Plutôt que d'investir à fonds perdus dans des secteurs et des entreprises tournés vers le passé, il devrait concentrer ses interventions sur la préparation de l'avenir. En ciblant en priorité les créateurs et les PME, qui représentent le premier gisement pour la croissance et l'emploi".

(quand je souligne en italique ça veut dire que c'est très très important). Au niveau de la puissance épique du verbe, c'est presque aussi fort qu'un lancement de JT de Jean-Pierre Pernod.

Pour Nicolas Baverez, l'environnement des entreprises peut être amélioré de quatre manières:

-simplification et libéralisation de la réglementation (enlever des droits aux salariés, aligner les moins pauvres sur les plus pauvres, faire travailler les salariés le dimanche qui de toute façon ne font jamais de running le week-end...)

-un effort en faveur de la stabilité juridique afin d'endiguer la production de nouvelles normes (plus de cinquante lois supplémentaires par an, poullouillouille!) . Trop de loi tue la loi du plus fort.
-niquer ces salopards d'Anglais (ça mange pas de pain et ça plaît toujours)
-un plan de relance de l'innovation (ça mange de pain et ça plaît toujours).

...PME 37% des emplois...

...bla bla bla bla bla...

...le plus faibles des pays dévelopés...

...bla bla bla bla bla...

...business angels de mes couilles...

...bla bla bla bla bla...

...Small business Administration...

...bla bla bla bla bla...

Le principal levier de la croissance reste pour Nicolas baverez, d'une part les entrepreneurs dont tout le monde s'accorde aujourd'hui à dire qu'ils sont des demi dieux grecs, et d'autre part les cerveaux. Certes cela risque d'être malgré tout problèmatique (en particulier pour moi) puisque 75% des entrepreneurs français ont délocalisé leur cerveaux à Ibiza plage (60% seulement au Royaume-Uni et 45,3% aux States).
Ce qui compte ce sont les hommes, pas les femmes : il faut stopper l'hémorragie des talents. Moi même je tiens à prévenir: si notre Etat bolchévico-ségoléno français continue à me mettre des chatons dans les roues, je serais dans l'obligation de m'exiler en Suisse. Le seul truc qui me retient jusqu'à présent, c'est que j'aurais l'air d'un con avec mon kite-surf sur le lac Leman.

Il faut aussi inverser le mouvement en incitant les jeunes étrtangers à fort potentiel (sportifs, émirs, descendants de famille hongroise...) à venir se former et travailler en France et à se débarasser des Maliens de Cachan.

J'ai été séduit pas cet excellent résumé de ce qu'il faut faire et j'ai hâte de rencontrer à nouveau Nicolas Baverez pour parler des solutions autour d'un bon muscadet.

la vraie fiche de lecture