Je sais je sais, j'avais promis de rester déconnecté jusqu'à dimanche soir mais comme le dit Nicolas le Grand (hi hi hi), les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Ne pleure donc pas petite fille des jours meilleurs viendront. Il faut dire que j'avais une bonne raison de sortir de mon silence : je vais lire. C'est un évènement en soi qui méritait d'être su.
Contrairement à ce qu'avancent certains esprits perfides de la blogosphère, j'aime la lecture. Ce que j'aime dans les livres, c'est qu'ils me donnent toujours une caution scientifique à mes brèves de comptoir. Evidemment, je n'en suis pas encore au stade de l'analyse. Pour le moment je me contente du copier-coller de la jaquette de la présentation mais un jour je ne désespère pas de finir l'intégral d'Alexandre Jardin. Les avantages du copier coller sont multiples : si c'est des conneries, je peux toujours dire que c'est la faute à l'auteur; si c'est bien, je pourrais toujours dire que j'ai bien choisi le passage. Dans tous les cas, je sauve la casse et je limite la face.
Ceux qui me connaissent savent déjà que le morceau choisi est un morceau de bravoure. Il s'agit d'un extrait de Papy Krach, un livre de Bernard Spitz:"dans les trente prochaines années, le nombre des plus de 60 ans va doubler. Celui des moins de 25 ans va diminuer. D’un côté plus de retraités, vivant plus longtemps, dépensant plus pour leur santé ; de l’autre une population active moins nombreuse. Les jeunes devront payer au prix fort: Plus de prélèvements pour moins de prestations, de formation, de services publics, d’emplois…
Le Papy Krach ne sera pas seulement économique mais aussi social et moral.
Pourtant quand les jeunes protestent, c’est en se trompant de cible. Ils s’opposent aux réformes qui pourraient alléger leur fardeau ; et ils soutiennent les conservatismes qui vivent à leurs dépens."
Ce que j'aime dans ce livre, outre le fait qu'il encule des mouches avec des gants de boxe, c'est qu'il me rappelle un exercice qu'on nous avait proposé à l'Université d'été de l'UMP de Marseille dans le cadre de l'atelier "Apprenons la vraie vie aux vrais gens". Je vous en livre l'intitulé.
"Voici cinq propositions expliquant la crise. Reliez chacune des certitudes aux bonnes solutions (attention il n'y a pas de piège) :
Certitudes libérales :
a) la crise c'est la faute aux immigrés (avec ou sans papiers)
b) la crise c'est la faute aux privilégiés du public
c) la crise c'est la faute aux régimes spéciaux de la RATP
d) la crise c'est la faute aux vieux qui augmentent les charges
e) il n' y a pas de crise, juste un partage inégal des richesses qui sont sans cesse croissantes en France, mais chut faut pas le dire trop fort.
Solutions :
1) stocker les immigrés dans des gymnases
2) aligner le public sur le privé (et non l'inverse)
3) aligner les régimes spéciaux sur le modèle chinois
4) favoriser l'euthanasie, retarder l'âge de la retraite
5) acheter tf1
Question subsidiaire : ceux qui refusent de cocher les solutions 1, 2, 3, 4 ou 5 doivent-ils être qualifiés :
- de conservateurs frileux?
- de corporatistes archaïques?
- d'intellectuels droit-de-l'hommistes éloignées de la vraie vie des vrais gens?"
Je vous l'avais dit c'est pas facile comme devoir mais sans me vanter j'ai eu tout juste (j'ai même pas eu besoin de copier sur Versac). En fait mon truc pour avoir tout juste il est simple. Il suffit juste d'appliquer le théorème de Parisot : quand on divise les salariés, on multiplie les profits.
vo
6 commentaires:
toujours aussi fort!!!
J'aime bien la petite phrase de conclusion. Tellement vraie
Excellent ! "Les avantages du copier-coller" : les rouages intellectuels de LLM se déroulent sous nos yeux !
Loïque, je t'aime. Naaan, c'est vrai, tes écrits sont tellement profonds :)
Allez, je suis pétée de rire devant ton blog ! SUper ! Continue comme ça :)
Plein de papouilles non ultra-libérales
Pauve Loic le meur il s'en prends plein la gueule, et c'est bien mérité, Et loic : J'espère que ton amie Nicolas alias mini-pouce perdra les elections
Bravo pour votre blog qui est vraiment très drôle... enfin quelqu'un qui ne se prend pas au sérieux... Le problème de Loïc le Meur, c'est qu'il n'a jamais été jeune... c'est l'archétype même du pétainiste... un grand classique de la droite française qui a toujours dit non à tout et à toutes les époques...surtout en matière économique et sociale... Loïc le meur est simplement un homme de la droite française, libéral (au point de vue économique), et réactionnaire au point de vue des moeurs et des libertés individuelles, c'est un pétainiste de 34 ans, qui nous chante, grand classique le déclin de la France...
Je sais pas pour qui tu roules, Loïque, mais en fait cést pas grave, tu es très fort! Bravo, je me régale, ce lundi matin. Continue!
Loïc P.
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